Je m’entraîne comme un fou mais je me blesse souvent. Je m’entraîne peu mais avec attention, mais je manque d’expérience de combat. L’éternel débat de la qualité contre de la quantité.

Bonne année ! Je vous souhaite à tous le meilleur en espérant que la reprise va bien se passer. D’ailleurs c’est le moment de se poser la question : faut-il s’entraîner le plus dur possible ? Ou avec qualité ?

Les combattants, les grapplers et les lutteurs font partie des athlètes les plus coriaces. On a tous vu des images d’entraînement « à la dure » des lutteurs russes ou daghestanais qui se tuent à l’entraînement. 

Dana White avait d’ailleurs fini par mettre en garde l’American Kickboxing Academy (AKA) de Xavier Mendez de baisser l’intensité de leurs entraînements parce que leurs athlètes comme Daniel Cormier, Khabib, Islam, Verdum, etc. se blessaient souvent.  

Se pose donc immanquablement la même question : quantité d’entraînement ou qualité de l’entraînement. Faut-il s’entraîner plus dur ou plus longtemps ?

Le MMA et les sports de combat en général sont des sports durs, dont le but est souvent de se blesser, ou de se dépasser tout au moins. Mais alors, comment différencier le fait de se dépasser ? Ou de se surentraîner ?

Les points positifs d’une formation qualitative efficace. 

Ce type de formation se concentre sur l’efficience et l’efficacité de chaque session. L’important n’est pas la durée de votre entraînement, mais la manière dont vous utilisez ce temps.

De tels entraînements permettent de prévenir les blessures en évitant le surentraînement. On mise sur la qualité du mouvement, la précision. Une formation de qualité permet une pratique ciblée, conduisant à une meilleure rétention et maîtrise des compétences. Un appui grâce à de la visualisation, à un travail vidéo peut être très utile.

Autre point positif : tout le monde n’a pas des heures à passer au gymnase. Une formation de qualité garantit de tirer le meilleur parti de votre temps limité.

Les points positifs d’une formation quantitative 

Cette fois, on met l’accent sur le volume ou la durée de l’entraînement. On passe des heures à la salle, ou on fait des séances plus fréquentes. 

La consistance permet de voir plus de cas de figure, d’imprégner des patterns dans notre mémoire musculaire. Mais pour que cela soit idéal, il faut être capable de varier les intensités.

Les risques d’une quantité excessive

Un entraînement excessif peut entraîner un épuisement physique et mental, diminuant ainsi la passion et la motivation. J’ai vu un nombre impressionnant de pratiquants perdre leur motivation et friser le burnout. 

Et si c’est chose faite : les rendements des entraînements baissent. Après un certain point, l’ajout d’heures d’entraînement supplémentaires n’équivaut pas nécessairement à de meilleures performances. Parfois c’est même le contraire. 

Plus un entraînement est long, plus le mental et le corps sont usés. Et plus on risque de faire un faux mouvement, une faute d’inattention, ou tout simplement, plus notre corps risque de lâcher.

Trouver le juste milieu 

Il faut écouter son corps ! Si vous vous sentez fatigué, prenez du recul. La récupération est cruciale.

Fixez-vous des objectifs clairs : sachez ce que vous voulez accomplir à chaque session. Cela aide à maintenir la concentration et à garantir la qualité.

Consultez des professionnels : entourez-vous d’entraîneurs de qualité et bien intentionnés ou de kiné, de médecins qui peuvent vous fournir des informations adaptées à vos besoins.

Varier les intensités. 

La question n’est donc pas tant de différencier qualité et quantité. Mais plutôt de trouver de la quantité dans la qualité. Il faut que vous puissiez vous entraîner au maximum : si vous êtes un professionnel plusieurs fois par jour, si vous êtes un compétiteur tous les jours, un loisir, 2-3 fois par semaine. 

Reprenez la loi de Pareto : 80 % de votre temps doit mettre l’accent sur des intensités moyennes ou faibles ; 20 % à de fortes intensités qui répliquent des situations de combat (pas toujours des sparrings de MMA au complet, mais des sparrings thématiques sur des aspects précis).  

En tant que combattants et athlètes, notre corps est notre atout le plus précieux. Traitons-les avec le soin et le respect qu’ils méritent. Entraînez-vous intelligemment, restez en sécurité et continuez à repousser vos limites par étape ! Comme un muscle qui gagne en force par mise sous tension progressive. 

Bonne chance, cher combattant et n’hésitez pas à rejoindre le MMA Camp Brazil pour vous entraîner à nos côtés à Sao Paulo !